Aujourd’hui, en France, on estime que l’autisme et les troubles apparentés concernent de 1 à 7 naissances sur 1 000.
Parmi les personnes porteuses de ce handicap, on compte 4 fois plus de garçons que de filles.
L’autisme est défini par l’organisation mondiale de la santé (OMS) comme un trouble du développement précoce dans lequel la communication et les interactions sociales réciproques sont perturbées ; la personne autiste manifeste des intérêts restreints et/ou s’adonne à des activités stéréotypées et répétitives. La plupart du temps, ce syndrome est repéré chez des enfants âgés de moins de trois ans. Il se caractérise par une très grande diversité de tableaux cliniques de gravité variable.
Face aux formes plus ou moins sévères présentées par ce handicap et face à la diversité des pathologies rencontrées, certains spécialistes préfèrent parler de troubles autistiques ou encore d’autismes.
Chaque personne autiste est différente et présente des capacités comme des difficultés propres.
Comme pour tout enfant, la scolarisation en milieu ordinaire permettra à l’enfant autiste de se familiariser avec les règles de la vie collective, d’améliorer ses capacités de communication et de les exercer de façon très spontanée (par exemple : comment se tenir en classe, comment faire comprendre que l’on a besoin d’aller aux toilettes, etc.).
Le travail du personnel enseignant joue un rôle clé dans l’autonomisation des enfants autistes. Ainsi, les troubles cognitifs initialement présentés par certains enfants peuvent être en grande partie résorbés.
A l’école primaire et au collège, les exercices pédagogiques améliorent notablement les capacités des enfants. Pour l’enseignant, la subtilité consiste à soutenir le désir de l’élève handicapé en évitant le travers du maternage.
L’initiation d’activités en binôme constitue une piste de travail intéressante. Cela permet à la fois de valoriser le travail accompli par le jeune handicapé et de responsabiliser l’élève « valide » ayant choisi de l’accompagner dans sa tâche.
Il existe aujourd’hui un consensus sur les bénéfices d’une prise en charge éducative précoce et personnalisée des enfants diagnostiqués autistes. Un intérêt particulier devra être porté à la régularité et à la structuration du cadre proposé (horaires, lieux et intervenants fixes, explication et anticipation des changements...) afin d’éviter qu’ils ne soient déstabilisés par trop d’événements inattendus.
Le mot « autisme » est formé sur le pronom-adjectif grec « autos » qui signifie « seul » ou « (par) soi-même ».
L’appellation d’« autiste » fut employée pour la première fois au début du XXe siècle par le psychiatre suisse E. Bleuler, dans le cadre de ses recherches sur la schizophrénie.
En 1944, le psychiatre américain L. Kanner utilisa le terme « autisme » pour désigner un ensemble de symptômes, et non un handicap spécifique.